Batista, sous votre règne, la
pauvreté, le jeu et la prostitution se sont développés de façon exponentielle.
Vous êtes devenu allié du crime organisé et notre belle capitale, La Havane,
s’est vue surnommée « Las Vegas latine ». Vous avez carrément
supprimé notre Constitution après votre coup d’État, éliminant nos libertés,
alors ne vous étonnez pas qu’on se soit rebellés. Seule l’élite profitait de
votre régime associé au gangstérisme. Dans ses mémoires, le célèbre mafieux Lucky
Luciano a dévoilé que vous vous faisiez verser des millions de dollars par des
organisations criminelles. Aux élections de 1954, vous vous êtes débarrassé des
autres candidats pour vous assurer de demeurer à la tête de Cuba. L’emprisonnement de
vos opposants politiques n’est qu’un exemple de l’instauration de la terreur
alors que vous étiez au pouvoir. N’avez-vous pas honte de prétendre de l’avoir
remporté « sans opposition »?! Ensuite, vous avez tenu le pays dans
une poigne de fer, en contrôlant la presse et même le Congrès! Lorsque je suis
revenu à Cuba en 1956, vous avez utilisé la torture pour tenter de contenir mon
mouvement même si j’avais l’appui de la population dont la rage a été enclenchée
par vos excès dictatoriaux. Après mon putsch, vous avez passé le reste de votre
vie à l’étranger, à vous cacher au Portugal puis en Espagne tel un
lâche!