Dès le début des années 50, je luttais pour la démocratie et je me suis même fait emprisonner en 1953 suite à mon attaque de la caserne de Moncada. Après avoir été libéré grâce à une amnistie, je me suis réfugié au Mexique où j’ai rencontré mon camarade Che Guevara. Nous nous y sommes entraînés avec une bande de guérilleros exilés dont j’étais le dirigeant, le M-26, en prévision du débarquement du Granma. Cet acte de résistance contre le régime répressif de Batista a été un échec lamentable, mais il nous a permis d’aller nous installer dans la Sierra Maestra pour préparer la révolution. Soutenu par le peuple, notre mouvement a pris énormément d’ampleur et la presse internationale me dépeignait comme un héros de la démocratie. Même le gouvernement américain m’a donné raison en retirant son aide au régime brutal qui était en place. Après la réussite de la guérilla, il a sans doute amèrement regretté cette décision suite à mes réformes nationalistes. Après mon arrivée au pouvoir, j’ai été plus transparent par rapport à mes idéaux communistes et je me suis rapproché de l’URSS, mon inspiration pour la création de la République socialiste cubaine. Reconnu pour mes longs discours, j’ai toujours travaillé très fort sans être motivé par l’argent : c’est le pouvoir que j’aime bien, d’où mon surnom « Líder Máximo ». J’ai été le chef d’État de Cuba de 1976 à 2008. Avant cela, j’ai été premier ministre pendant plus de 17 ans. On m’a souvent identifié en tant que dictateur. Pourtant, la véritable dictature cubaine, je l’ai renversée en janvier 1959 en chassant Fulgencio Batista de La Havane.
Source : http://www.radio-canada.ca/nouvelles/International/2006/12/21/009-castro-bio.shtml