par Roxanne Ocampo Picard

De Che, à Castro


Fidel, mon cher camarade, merci d’avoir redonné Cuba aux Cubains. Tu as donné au peuple le pouvoir de prendre son destin en main. Dorénavant, la terre appartient à ceux qui la travaillent. Tu as donné accès à l’éducation à tous, sans exception. Nos sacrifices ont porté fruit, ils en ont tous valu la peine. Ç’a été un honneur pour moi de combattre à tes côtés, pour une cause si noble. Tu es sincère dans tes intentions et c’est pour cette raison que le peuple t’adore, tu es honnête dans tes promesses en plus d’être doté d’un charisme inouï. Sans toi, la révolution n’aurait pas eu le même élan, tu as su diriger les guérilleros en étant à l’écoute de leurs besoins. J’ai eu raison d’avoir foi en toi, tu as toutes les qualités d’un leader. Tu es un modèle dont je m’inspirerai continuellement en poursuivant ma mission à l’étranger.




Source: http://www.americas-fr.com/histoire/guevara-fidel-castro.html

De Che, à Batista


Batista, tu as du culot de blâmer Fidel pour la stupidité des Yankees. L’embargo des États-Unis n’est pas de sa faute et de toute façon, c’est déjà bien mieux que de transformer Cuba en bordel pour gringos capitalistes. C’est par ta faute que la capitale a été déshonorée, profanée par le crime organisé américain, transformée en un véritable casino! Oui, nous t’avons renversé de force, mais nous l’avons fait avec l’appui du peuple. Notre putsch était donc, en quelque sorte, démocratique. Les citoyens se sont ralliés à notre cause et c’est ce qui a rendu notre coup d’État possible. Le peuple savait que nous n’étions pas corrompus, contrairement à toi, et que ce que nous faisions, c’était par amour pour notre patrie.







Source: http://espace-che-guevara.com/Brochure-complete.html

Ernesto ''Che'' Guevara de la Serna


J’ai été sensibilisé aux inégalités sociales au cours d’un voyage à travers l’Amérique latine suite à mes études en médecine. De retour chez moi, en Argentine, j’ai conclu que seule la révolution permettrait aux populations de se libérer de l’oppression pour  s’élever au-dessus de la pauvreté et je me donnai comme mission de les aider. Je dédierai ma vie à l’atteinte de cet idéal d’équité. Ma collaboration avec Fidel a débuté au Mexique lorsque j’ai joint le mouvement du 26 juillet. Lors de la guerilla dans la Sierra Maestra, j’ai créé la «Radio Rebelde» et mis toutes mes compétences au profit de la révolution Cubaine. C’est pourquoi, une fois Batista renversé, j’ai obtenu la citoyenneté cubaine et même rempli des fonctions gouvernementales (Président de la Banque Nationale, Chef des Forces Armées Révolutionnaires, Ministre de l’industrie et Chef de la Réforme Agraire). Durant les premières années du régime castriste, je suis parti représenter Cuba un peu partout à travers le monde, mais surtout en URSS. En 1961, J’ai affronté les contre-révolutionnaires à la baie des Cochons lors de leur tentative d’invasion appuyée par la CIA. Quatre ans plus tard, j’ai abandonné mes responsabilités à Cuba pour aller porter main forte à d’autres mouvements révolutionnaires ailleurs dans le monde (d’abord au Congo et ensuite en Bolivie).






Source: http://www.marxists.org/archive/guevara/

De Batista, à Castro


Fidel, tu n’es qu’un criminel, un imposteur. Si ce n’avait été de l’amnistie politique générale de 1955, tu aurais pourri 15 ans en prison! Tu prétends te battre pour la démocratie alors que toi aussi, tu as eu recours à un coup d’État! Tu sauras que le mien n’a pas versé de sang. Tu sais pertinemment que sous Socarras, les Cubains n’avaient plus accès à des services publics convenables. Tu peux bien me traiter de tyran alors que tu as exécuté tous mes partisans et fait des milliers de « prisonniers politiques »! Aussi, la détérioration des relations diplomatiques avec les États-Unis a grandement fait souffrir la population par ta faute. Tu lui as d'ailleurs menti durant ta fameuse révolution, prétendant être un insurgé nationaliste alors qu’en fait, tu étais un communiste pur et dur.

 

De Castro, à Batista



Batista, sous votre règne, la pauvreté, le jeu et la prostitution se sont développés de façon exponentielle. Vous êtes devenu allié du crime organisé et notre belle capitale, La Havane, s’est vue surnommée « Las Vegas latine ». Vous avez carrément supprimé notre Constitution après votre coup d’État, éliminant nos libertés, alors ne vous étonnez pas qu’on se soit rebellés. Seule l’élite profitait de votre régime associé au gangstérisme. Dans ses mémoires, le célèbre mafieux Lucky Luciano a dévoilé que vous vous faisiez verser des millions de dollars par des organisations criminelles. Aux élections de 1954, vous vous êtes débarrassé des autres candidats pour vous assurer de demeurer à la tête de Cuba. L’emprisonnement de vos opposants politiques n’est qu’un exemple de l’instauration de la terreur alors que vous étiez au pouvoir. N’avez-vous pas honte de prétendre de l’avoir remporté « sans opposition »?! Ensuite, vous avez tenu le pays dans une poigne de fer, en contrôlant la presse et même le Congrès! Lorsque je suis revenu à Cuba en 1956, vous avez utilisé la torture pour tenter de contenir mon mouvement même si j’avais l’appui de la population dont la rage a été enclenchée par vos excès dictatoriaux. Après mon putsch, vous avez passé le reste de votre vie à l’étranger, à vous cacher au Portugal puis en Espagne tel un lâche!



Rubén Fulgencio Batista y Zaldívar


J’ai pris le pouvoir en 1952 grâce à un coup d’État, faisant tomber le président Carlos Prio Socarras. On m’a ensuite réélu sans opposition en 1954. Auparavant, j’avais déjà été président de la République de 1940 à 1944. Durant ce mandat, j’avais assuré le développement économique et bonifié le système d’éducation tout en m’amassant une petite fortune bien méritée. Après mon départ, la corruption a repris le dessus et le programme de travaux publics que j’avais instauré a été annihilé. C’est pourquoi j’ai ressenti le besoin de revenir de mon exil aux États-Unis afin de renverser Socarras et reprendre le contrôle en 1952. J’ai ensuite gouverné jusqu’à ce que la révolution castriste me contraigne à fuir. J’avais pourtant essayé de la réprimer par tous les moyens, mais elle n’était pas le seul mouvement révolutionnaire voulant me chasser du pouvoir à cette époque. Tout le peuple se retournait contre moi, affirmant être brimé dans ses libertés. Le gouvernement américain m’avait néanmoins soutenu dans la lutte contre les insurrections en fournissant des armes et de l’argent à mon armée. Toutefois, mes forces militaires s’effritaient par saignées successives de désertion et les Américains finirent par cesser de m’appuyer. Renversé par Castro en début 1959, j’ai donc fui vers la République dominicaine avec 40 millions de dollars. 
 
 
 
 

Fidel Alejandro Castro Ruz


Dès le début des années 50, je luttais pour la démocratie et je me suis même fait emprisonner en 1953 suite à mon attaque de la caserne de Moncada.  Après avoir été libéré grâce à une amnistie, je me suis réfugié au Mexique où j’ai rencontré mon camarade Che Guevara. Nous nous y sommes entraînés avec une bande de guérilleros exilés dont j’étais le dirigeant, le M-26, en prévision du débarquement du Granma. Cet acte de résistance contre le régime répressif de Batista a été un échec lamentable, mais il nous a permis d’aller nous installer dans la Sierra Maestra pour préparer la révolution. Soutenu par le peuple, notre mouvement a pris énormément d’ampleur et la presse internationale me dépeignait comme un héros de la démocratie. Même le gouvernement américain m’a donné raison en retirant son aide au régime brutal qui était en place. Après la réussite de la guérilla, il a sans doute amèrement regretté cette décision suite à mes réformes nationalistes. Après mon arrivée au pouvoir, j’ai été plus transparent par rapport à mes idéaux communistes et je me suis rapproché de l’URSS, mon inspiration pour la création de la République socialiste cubaine.  Reconnu pour mes longs discours, j’ai toujours travaillé très fort sans être motivé par l’argent : c’est le pouvoir que j’aime bien, d’où mon surnom « Líder Máximo ».  J’ai été le chef d’État de Cuba de 1976 à 2008. Avant cela, j’ai été premier ministre pendant plus de 17 ans.  On m’a souvent identifié en tant que dictateur. Pourtant, la véritable dictature cubaine, je l’ai renversée en janvier 1959 en chassant Fulgencio Batista de La Havane.







Source : http://www.radio-canada.ca/nouvelles/International/2006/12/21/009-castro-bio.shtml

 

Les personnages

 
Fidel Alejandro Castro Ruz
 
Ernesto ''Che'' Guevara de la Serna
 
Rubén Fulgencio Batista y Zaldívar
 
Camilo Cienfuegos Gorriarán
 
Frank Isaac País García (martyr)
 
Manuel Urrutia Lleó
 
Alberto Bayo y Giroud
 
John Fitzgerald Kennedy
 
Dwight David Eisenhower
 
Nikita Sergueïevitch Khrouchtchev




Source: https://sites.google.com/site/revolutioncubaine/home/i-les-acteurs-de-la-revolution